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Catégorie : Nadia Antonin
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L'économie française va mal : un taux de chômage élevé, un blocage du marché du travail, un fort taux d'endettement, un profond déséquilibre de la balance commerciale, une croissance "molle", une menace du régime des retraites, un déficit des comptes sociaux, ... Tous ces maux conduisent à un profond malaise sociétal, à une société française en état de stress.

Dans un ouvrage collectif intitulé «Le malaise français, comprendre les blocages d'un pays» sous la direction d'Eric Fottorino, des écrivains, sociologues, historiens et économistes explorent les causes et les manifestations du malaise français. Pour ces auteurs, la France a mal à sa justice, à son administration, à ses emplois, à son école et à sa jeunesse, à son agriculture, à son industrie, à son histoire, à sa langue, à sa culture.

Le présent article a notamment pour objet d'analyser les blocages qui règnent dans différents domaines et qui minent la société française et de démontrer que cette dernière ne pourra sortir de son état de défiance que si les mentalités changent.

1. Le mal français

A. Un taux de chômage élevé

Les maux qui affaiblissent la France sont hélas nombreux; tout d'abord sur le marché du travail où l'on observe un chômage élevé (8,7 % en juin 2019 contre 3,1 % pour l'Allemagne et 3,9 % pour la Grande Bretagne), ainsi qu'un fort taux d'absentéisme lié à un problème de mal-être au travail ainsi qu'aux contraintes physiques et psychologiques pesant sur les salariés. Une étude quantitative de l'absentéisme en France en 2018 réalisée en partenariat avec AG2R La Mondiale révèle que le taux d'absentéisme continue d'augmenter en France. Il est passé de 4,59% en 2016 à 4,72% en 2017, puis à 5,10% en 2018, soit une hausse de 8% par rapport au taux de 2017, ce qui représente en moyenne 18,6 jour d'absence par an et par salarié (contre 17,2 jours en 2017). Une étude "Qualité de vie au travail 2017" de Malakoff Médéric qui porte sur 61 000 entreprises et plus de deux millions de salariés révèle l'ampleur de l'absentéisme en France et rappelle entre autres que la qualité de vie au travail est un élément clé pour la performance d'une entreprise.

B. Un important endettement public et privé

En outre, la France vit au-dessus de ses moyens. Elle consomme plus qu'elle ne produit et vit aux dépens des autres. Ainsi, depuis le début des années 2000, notre balance commerciale est déficitaire et le déficit ne cesse d'augmenter. A cet égard, on observe que la France enregistre des déficits depuis plusieurs années alors que l'Allemagne par exemple a renforcé sa capacité exportatrice entraînant des excédents commerciaux. En matière d'endettement public, la dette de la France a grossi de 43,6 milliards d'euros au premier trimestre 2019 par rapport au trimestre précédent pour atteindre 2 358,9 milliards d'euros (contre 2 315,3 milliards au troisième trimestre 2018), soit une hausse de 1,9%. L'endettement de la France, jugé trop élevé par le Fonds monétaire international (FMI), équivaut maintenant à 99,6% du PIB, c'est-à-dire 1,2 points de plus que sur les trois mois précédents. Si l'accroissement de la dette publique inquiète, il en est de même pour la dette privée. En effet, comme la dette publique, l'endettement du secteur privé continue de croître en France, comme le souligne une étude de la Banque de France publiée en août 2019, intitulée «Le taux d'endettement du secteur privé diminue dans la zone euro mais continue d'augmenter en France et en Allemagne». Comment expliquer un tel endettement public alors qu'au sein de l'Union Européenne, la France reste la championne de la fiscalité et ce, pour la quatrième année consécutive, révèle l'Institut économique Molinari. D'après le rapport publié en décembre 2018 par l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), la France figure parmi les 36 Etats membres où la pression fiscale est la plus forte. Avec 46,2 % de son produit intérieur brut (PIB) représenté par les prélèvements obligatoires en 2017, la France est passée devant le Danemark, qui passe en deuxième place avec un pourcentage de 46 % suivi de la Belgique, qui affiche un ratio de 44,6 %.

C. Un assistanat trop développé

Un autre malaise qui règne en France concerne les comptes sociaux. On assiste en effet à une progression inexorable des minima sociaux et prestations sociales, qui exercent un rôle majeur dans la redistribution des revenus envers les ménages pauvres ou aux revenus modestes. Les comparaisons internationales révèlent une certaine «exception française». En effet, malgré l'augmentation continue des prélèvements sociaux, la dérive des prestations sociales, aggravée par un fort taux de fraude, a conduit à l'apparition d'un déficit chronique en France. Avec un tiers de la richesse nationale consacrée à la protection sociale, soit 727,9 milliards d'euros en 2017, la France reste le pays le plus généreux d'Europe, indique une étude de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES), le service statistique du ministère de la santé et de la solidarité. A titre d'exemple, les prestations familiales regroupent à elles seules environ dix huit allocations regroupées en trois catégories :
- les prestations générales d'entretien (allocations familiales, allocation forfaitaire, complément familial, allocation de soutien familial, ...);
- les prestations d'entretien et d'accueil liées à la petite enfance regroupées dans la prestation d'accueil du jeune enfant/PAJE (prime à la naissance ou à l'adoption, prestation complément du libre choix du mode de garde, prestation partagée de l'éducation de l'enfant/PREPAREE, ...);
- les prestations à affectation spéciale (allocation d'éducation de l'enfant handicapé, allocation journalière de présence parentale, allocation de rentrée scolaire, allocation de logement, prime de déménagement, prime d'activité, allocation de parent isolé, allocation de logement à caractère familial, allocation de logement à caractère social, ...). La France serait la championne incontestée des aides sociales en Europe. D'aucuns parlent même de la France comme "la patrie des mille et une allocs !". Ces prestations sociales compensent fortement les écarts de revenus et rendent le système de prélèvements obligatoires redistributif pour les ménages à faible revenu. A cet égard, le rapport Ducamin souligne que pour les revenus les plus élevés, le revenu disponible ne représente que 40 % du revenu initial alors que pour certains des revenus les plus bas, il peut dépasser le revenu initial. Pour Alexandre Mirlicourtois, directeur de la conjoncture et de la prévision chez Xerfi, si l'effort contributif est plus important en France qu'ailleurs, c'est en partie parce que le modèle social français redistribue des revenus de façon plus massive. Il a calculé «qu'avant redistribution, le revenu mensuel moyen des 20% les plus modestes est de 553 euros pour une personne seule et de 4 566 euros pour les 20% les plus aisés soit un rapport de 1 à 8 environ. Après redistribution, le revenu des plus modestes s'élève à 933 euros (en hausse de 69%) alors que le revenu des plus aisés diminue de 19% pour se situer à 3 705 euros. Le rapport est désormais de 1 à 4». Pour Eric Brunet, auteur de l'Obsession gaulliste publié en 2017, «l'obsession de l'autocélébration du dogme de l'assistanat est le cœur de l'idéologie française». Après avoir cité le proverbe chinois : «Donne un poisson à un homme, il aura à manger pour un jour ; apprends-lui à pêcher, il aura à manger pour tous les jours de sa vie», cet auteur en conclut que «la générosité publique française, la plus importante du monde, donne mais n'apprend pas». Ce type de politique est lourd de conséquences en termes d'équilibre économique. Il conduit non seulement à un accroissement de l'assistanat, mais il pèse très fortement sur la compétitivité ainsi que sur l'investissement et l'innovation.

2. Pour un changement des mentalités

En 1976, Alain Peyreffite publie un essai dans lequel il cherche à comprendre les causes profondes du mal français. La question centrale de cet essai consistait à rechercher la cause première du développement et du sous-développement. Puis, l'auteur a poursuivi ses réflexions dans son ouvrage intitulé «La société de confiance : essai sur les origines et la nature du développement» dans lequel il soulignait que les mentalités et les comportements étaient peut-être le principal facteur du développement économique. En faisant référence à l'histoire, Alain Peyrefitte a montré en particulier que le développement en Europe trouvait sa source dans ce qu'il appelait un «éthos de confiance» - disposition d'esprit qui a bousculé les tabous traditionnels et favorisé l'innovation, la mobilité, la compétition, l'initiative rationnelle et responsable.

De cette société de confiance, la France est devenue une «société de défiance» : expression empruntée à l'ouvrage de Yann Algan et Pierre Cahuc intitulé : «La société de défiance: comment le modèle social français s'autodétruit». Pour ces deux économistes, le déficit de confiance réduit significativement l'emploi, la croissance et surtout l'aptitude des Français au bonheur.

Pour sortir de cette société de défiance, il est impératif de changer les mentalités. En effet, sans un changement radical de l'état d'esprit français, le malaise qui règne dans la société française va perdurer malgré toutes les mesures qui pourront être prises dans les domaines économique et social.

A. Une réhabilitation de la valeur travail pour lutter contre l'assistanat

Dans son ouvrage intitulé «Celui qui ne travaille pas ne mange pas», Régis Brunet, professeur à l'université catholique de Louvain, rappelle que «des abbayes bénédictines aux soviets bolchéviques et de la Réforme calviniste au capitalisme , la formule de Saint Paul n'a cessé de retentir : que celui qui ne travaille ne mange pas non plus». Cet aphorisme, repris par Lénine pendant la révolution russe, exprime un contrat social autour de «valeur travail».

La valeur-travail est un concept théorique utilisé notamment par Adam Smith, David Ricardo, Karl Marx, John Locke qui justifie la propriété individuelle par le travail et David Hume selon qui toute chose s'achète avec du travail. Ce concept part du principe que le prix de vente d'un bien ou d'un service est uniquement fonction de la quantité de travail qui a été nécessaire pour sa production ou sa réalisation. Il s'oppose à celui du prix du marché, qui est la résultante de l'offre et la demande et que l'on désigne sous le vocable «valeur utilité».

La publication de l'ouvrage de Dominique Meda «Le travail, une valeur en voie de disparition» publié en 1995, suivi de la parution en France du livre de l'économiste américain Jeremy Rifkin «La fin du travail», a relancé le débat public sur la valeur-travail.

Pour les défenseurs de la valeur-travail, le travail reste une valeur centrale, une valeur morale, un devoir, la seule liberté dont dispose l'individu, la véritable source du mérite et de la dignité, la condition de la prospérité sociale ... Lors d'un discours au Sénat, Christine Lagarde avait exprimé le souhait que le travail «redevienne ce qu'il n'aurait jamais dû cesser d'être : une valeur démocratique, un vecteur d'intégration, une vérité dans notre existence». A la lumière des arguments en faveur de la valeur-travail et face à une politique de redistribution qui conduit à un accroissement de l'assistanat, d'aucuns préconisent de favoriser le travail plutôt que l'assistanat. Par ailleurs, au niveau macroéconomique, il est bon de rappeler que le travail constitue un des facteurs de la croissance.

Le facteur travail nous conduit à évoquer le concept de capital humain qui a été formulé pour la première fois en 1961 par l'économiste du développement Théodore Schultz et systématisé par Gary Becker en 1964 qui le en donne la définition suivante dans son ouvrage intitulé "Human capital" : «ensemble des capacités productives qu'un individu acquiert par accumulation de connaissances générales ou spécifiques, de savoir faire, etc». Par la suite, des économistes comme Mankiw, Romer et Weil ont démontré que les différences de capital humain entre pays permettaient d'expliquer les écarts en termes de croissance économique. Ils reprennent le modèle néo-classique de Solow et y intègrent le capital humain en supposant que ce dernier est un facteur de production au même titre que le capital physique et le travail. Ils ont ouvert la voie aux nouvelles théories de la croissance endogène.

B. Une meilleure reconnaissance des compétences et une réussite fondée sur le mérite

Pour Jean de La Bruyère, «il n'y a guère au monde un plus bel excès que celui de la reconnaissance». Or, l'on constate qu'en France, les entreprises et les institutions manquent cruellement de reconnaissance à tous les niveaux. Selon une étude récente sur la qualité de vie au travail publiée par Deloitte et Cadremploi, 7 salariés sur 10 estiment ne pas être reconnus à leur juste valeur. Dans l'étude de Malakoff Médéric citée précédemment, la reconnaissance au travail, qui est le troisième déterminant de la qualité de vie au travail pour les salariés après l'ambiance au travail et la rémunération, n'est jugée satisfaisante que par la moitié d'entre eux. Elle constitue pour les salariés l'axe d'amélioration prioritaire de la qualité de vie au travail. En outre, pour les salariés, le premier signe de reconnaissance est la valorisation de leurs efforts et succès (62 %), suivi par des félicitations lorsque leurs résultats sont satisfaisants (pour plus de 50 % d'entre eux).

La reconnaissance au travail est depuis toujours une question cruciale pour l'entreprise et les salariés. Comment reconnaître c'est-à-dire identifier, évaluer et récompenser les mérites de chacun pour éviter la démobilisation, le mal-être, le sentiment d'injustice ainsi que le départ des cerveaux à l'étranger ? Comme le rappelle l'Agence nationale pour l'amélioration des conditions de travail (ANACT), le défaut de reconnaissance des contributions de chacun ou le déni des difficultés rencontrés sont autant de causes de démobilisation, de mal-être au travail et de contreperformance productive. Pour Laure Becker, formatrice en management et en efficacité professionnelle, auteure de l'ouvrage "L'art de la reconnaissance au travail", "Reconnaître une personne pour son travail, ses efforts ou ses compétences, c'est l'aider à entretenir une image positive d'elle-même et à poursuivre ses actions dans ce sens(...). "Un salarié qui sent reconnu sera plus motivé et plus engagé au sein de son entreprise". Si les mentalités ne changent pas, le malaise risque de persister.

Pour ce qui est de la réussite au mérite, que l'on peut définir comme une réussite basée sur un ensemble de qualités qui rendent une personne ou ses actions dignes d'estime et de louange, c'est un moyen de lutter, selon Van Duyne, "aux pratiques de «constitution de cour et de nomination à la Caligula». Le phénomène de «constitution de cour» correspond à une situation dans laquelle le responsable d'une structure s'entoure de personnes qui lui ressemblent et qui ne remettent jamais en question son avis. Dès lors, ce ne sont plus les compétences et les qualités de la personne qui pèsent le plus dans le recrutement et la sélection, mais l'obéissance au supérieur. Pour Van Duyne, cette pratique peut mener à des "nominations à la Caligula" c'est-à-dire que les responsables n'hésitent pas à recruter qui ils veulent indépendamment des compétences des personnes. Il en résulte alors le plus souvent des nominations de qualité médiocre. Le principe du mérite disparaît au profit du népotisme et du copinage. Ces pratiques de favoritisme ont des conséquences négatives sur le fonctionnement d'une organisation (difficultés à recruter du personnel très compétent, absentéisme, manque de motivation, déficit de confiance et de respect dans la hiérarchie, ...) et sur la société (déficit de confiance de la population).

C. Une amélioration de la transversalité dans l'employabilité

Michael Spence, un des principaux promoteurs de la théorie du signal, estime que ce n'est pas le contenu même de l'éducation qui compte, mais le fait que l'obtention d'un diplôme envoie un signal aux employeurs potentiels. Le signal permet de corriger l'asymétrie d'information et donc d'éviter la sélection adverse. Cette théorie est le prolongement sur le marché du travail de celle du filtre de Kenneth Arrow pour qui la formation, et en particulier, le diplôme sert à apporter de l'information sur les qualités des individus (intelligence, capacité de travail, ...). Selon ces théoriciens, le niveau d'éducation est vu davantage comme le signalement d'un potentiel que comme la preuve de la détention de telles ou telles connaissances ou compétences. Alors que dans le modèle «capital humain», le contenu de l'éducation reçue détermine directement les compétences, les savoirs et la productivité (l'enseignement a une valeur utilitaire précise), dans celui du signal, le contenu de l'enseignement n'a pas d'importance directe : seule compte son rôle d'obstacle révélateur des capacités des étudiants, et seule compte la dimension sélective des établissements d'enseignement supérieur. Pour le modèle du capital humain, l'étudiant est forgé par les études qu'il suit tandis que dans le modèle du signal, l'étudiant dispose de qualités que les études ne font que révéler.

La société du signal s'est largement imposée dans le monde anglo-saxon où il n'est pas rare de devenir banquier d'affaires ou entrepreneur après des études de biologie ou de philosophie. L'intégration dans une université prestigieuse importe plus que le domaine de prédilection comme le montrent les exemples de Peter Thiel (fondateur de PayPal et diplômé de philosophie à Stanford) ou de Jamie Dimon (Président de la première banque des Etats-Unis JP Morgan et ancien étudiant en psychologie). Cette diversité fait cruellement défaut aux élites françaises. En France, la théorie du signal n'a pas droit de cité et le marché du travail reste très sclérosé. Ainsi, par exemple, lorsqu'une personne postule pour un emploi, le recruteur qui examine les CV ne s'attarde pas la plupart du temps sur les qualités, l'intelligence, la capacité à travailler, ... du candidat mais s'attache souvent à s'assurer seulement que les études (détention de telles ou telles connaissances) et le parcours professionnel du candidat correspondent exactement au poste offert. Nous sommes loin de la théorie du signal ! Cette rigidité au niveau du recrutement, qui est le corollaire d'un manque de bon sens et de perspicacité, prive le monde du travail de véritables talents.

3. Conclusion

Face au décrochage de la France, certains économistes préconisent un changement profond de notre modèle économique et social avec la mise en œuvre de profondes réformes structurelles. Mais pour que ces réformes soient un succès, il faut un changement profond des mentalités. Dans son ouvrage intitulé «What's wrong with France», l'avocat Laurent Cohen-Tanugi déclare que la France doit changer d'état d'esprit.

4. Glossaire

Asymétrie d'information : Situation où l'information n'est pas distribuée de façon uniforme entre les parties prenantes. Situation sans laquelle certaines personnes sont plus ou moins bien informées que d'autres.

Dette publique : Au sens du Traité de Maastricht, ensemble des dettes contractées par les administrations publiques : administrations centrales, administrations locales et administrations de sécurité sociale.

Migrant économique : Personne qui franchit ou a franchi une frontière internationale ou qui se déplace ou s’est déplacée à l’intérieur d’un État, exclusivement ou principalement pour améliorer sa situation économique.

Capital humain : Ensemble des capacités productives qu'un individu acquiert par accumulation de connaissances générales ou spécifiques, de savoir faire, etc. (Gary Becker).
Théorie de la croissance endogène : Théorie qui explique comment la croissance peut s'auto-entretenir grâce à l'accumulation de différents types de capital : capital technologique, capital physique, capital humain et capital public.

Réfugié : Personne qui, craignant avec raison d’être persécutée du fait de sa race, de sa religion, de sa nationalité, de ses opinions politiques ou de son appartenance à un certain groupe social, se trouve hors du pays dont elle a la nationalité et qui ne peut ou, du fait de cette crainte, ne veut se réclamer de la protection de ce pays. (Convention de Genève du juillet 1951).

Sélection adverse (ou antisélection) : Capacité d'obtenir une information complète sur les caractéristiques d'un bien ou d'un service en raison de l'hétérogénéité de biens apparemment semblables - par exemple sur le marché des voitures d'occasion.

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