Les nouvelles financières américaines restent mauvaises. Après les difficultés des réhausseurs de crédit, les malheurs de Bear Stearns, les faillites de 10 banques provinciales etc, on s’aperçoit que les deux Government Sponsored Enterprises GSEs sont au bord de la faillite ayant garanti 5.000 milliards de dollars de prêts hypothécaires, que Lehman Brothers a du mal à financer son augmentation de capital, que les Auction Rate Securities ARSs titres sans risque, puisqu’ émis par les municipalités qui n’ont à peu près jamais fait défaut, sont devenus totalement illiquides etc.

Mais heureusement les autorités financières sont intervenues. Les banques ont été obligées de garantir la liquité de ces Municipal Bonds et ont pris un engagement de près de 40 milliards de dollars. De même la Federal Reserve a ouvert aux banques d’investissement ,qui n’y avaient pas le droit jusqu'à présent , un guichet « window » de 200 milliards de dollars où peuvent s’échanger des crédits hypothécaires contre des bons du Trésor. Des Fonds Souverains recommencent à s’intéresser aux placements bancaires. Reste le cas des deux GSEs Fanny Mae et Freddy Mac . Deux solutions s’opposent mais de toute façon ils ne feront pas faillite :on peut les nationaliser c ‘est à dire faire un apport en Capital, les actionnaires actuels perdant une part très importante de leurs capitaux ,or ce sont essentiellement des Fonds de Pension et des Caisses de Retraite ce qui pose un problème politique. Mais il est également possible de faire un prêt aux GSEs ce qui pose le problème des remboursements Dans tous les cas la crise financière ne deviendra pas une crise systémique.

Par contre il faut noter deux bonnes nouvelles qui donnent un léger espoir d’entrevoir la fin de la crise économique. :

1)L’effondrement du prix des matières premières et, en particulier du pétrole. Ce dernier après avoir atteint 147 dollars le baril vient, de tomber à 105 ce qui permet de considérer que le cours que nous avions évoqué de 80 dollars ne paraît pas impensable. Cela aiderait considérablement toutes les activités qui souffrent actuellement de la hausse des coûts de l’énergie. Certes l’Europe entre en récession avec 6 mois de retard sur les Etats Unis,.On découvre que les banques européennes se sont parfois laissées tenter par des placements à risque, ce qui les pousse à cherche à accumuler des liquidités, en réduisant leurs prêts au petites et moyennes entreprises au risque de les mettre en difficulté Mais si la reprise commence aux U.S.A. on peut raisonnablement penser que la reprise européenne suivra 6 mois plus tard .

2) il y a aux USA un élément nouveau : l’amélioration du marche immobilier Si la baisse des prix au premier trimestre a été de14,7 % celle du premier semestre n’est que de 15,4 % ce qui indique en fait une stabilisation des prix .Bien plus les ventes de logements nouveaux ont ,en Juillet ,augmenté de 2,4 % ,premier mois de hausse depuis 2006.

Même si ces chiffres ont besoin de confirmation au cours des mois à venir ,ils indiquent cependant que l’on peut commence à espérer voir « la fin du tunnel « même si le redressement est un peu plus tardif en Europe.

Jean-Jacques Perquel Septembre 2008