Capital libre, capital dédié et innovation
- Détails
- Écrit par Bernard Biedermann
- Catégorie parente: Chronique
- Catégorie : Bernard Biedermann
- Affichages : 2365
Modèles de croissance
Les modèles de croissance globaux établissent des fonctions de production dont le stock de capital et le niveau de l’emploi sont les deux principales variables. Plusieurs hypothèses sur la fonction de production précisent la forme de la courbe : rendements marginaux décroissants des facteurs pris séparément, constance des rendements d’échelle, taux de substitution … L’intention des modèles de croissance est d’expliquer et de déterminer les fluctuations et le niveau de production potentiel d’une économie sur la base de ces variables et de différentes hypothèses. Plusieurs modèles théoriques ont ainsi été élaborés dans le cadre des écoles de pensée : classique (Smith, Ricardo), keynésiens (Harrod, Domar), Néoclassique (Solow, Ramsey) et plus récemment les modèles de croissance endogène (Romer). Avec le temps les théories de la croissance se sont développées et affinées par l’introduction de nouvelles variables et par le positionnement des relations entre ces variables. Notamment, l’origine, le rôle et le positionnement dans le temps, du progrès technique, de la connaissance et de l’innovation.
Inflation ou Déflation
- Détails
- Écrit par Jean-Jacques Perquel
- Catégorie parente: Conjonctures
- Catégorie : Notes de conjoncture
- Affichages : 2367
Deux des principaux états mondiaux les Etats-Unis et l’Allemagne vivent obsédés par deux phénomènes économiques passés à l’état de « légende » : la crise des années 30 pour l’Amérique, l’inflation de 1924 pour l’Allemagne, et cela même si elles se sont produites dans des conditions sans commune mesure avec la situation actuelle. En effet, si dans l’entre-deux guerres le monde était assez ouvert, des efforts nombreux avaient lieu pour développer le protectionnisme dans les pays riches (loi Taft-Hartley par exemple). Cela est d’autant plus incompréhensible que les pays développés avaient, à l’époque, une supériorité technique importante sur le reste du monde.
Le « bitcoin » ne doit pas être la monnaie de demain
- Détails
- Écrit par Nadia Antonin
- Catégorie parente: Chronique
- Catégorie : Nadia Antonin
- Affichages : 3011
1. Remarques liminaires
Dès la première moitié des années quatre-vingt-dix, les banques centrales se sont penchées sur les implications du développement des monnaies électroniques privées pour la politique monétaire, le bon fonctionnement des systèmes de paiement, la protection des consommateurs et commerçants, la protection contre la criminalité. Ainsi, dans une étude menée par la Direction des Études économiques et de la Recherche et publiée dans le Bulletin de la Banque de France de juillet 2001 on peut lire : « Les porte-monnaie électroniques, dont les promoteurs ciblent en général les transactions courantes de petit montant entre ménages et commerçants de détail, représentent une menace potentielle pour la demande de billets émis par la banque centrale ». (…). Les auteurs de l’étude évoquent également les risques liés au libre développement de systèmes de paiements concurrentiels. Ainsi, « l’utilisation généralisée de monnaies électroniques privées, émises librement par des institutions non bancaires constitue une menace d’une déconnexion à la marge entre le taux d’intérêt à court terme piloté par la banque centrale et les taux d’intérêt pertinents pour l’économie ». « Dans une approche de type institutionnel, la question que la monnaie électronique pose au régulateur est celle de l’équilibre à préserver entre la nature de bien public de la monnaie et sa nature de bien privé, créé dans une perspective de profit ».
Lire la suite : Le « bitcoin » ne doit pas être la monnaie de demain
Faut-il s’extasier devant les taux de croissance des pays dits « émergents » ?
- Détails
- Écrit par Nadia Antonin
- Catégorie parente: Chronique
- Catégorie : Nadia Antonin
- Affichages : 3741
1. Introduction
Nombreux sont ceux qui s’extasient devant les taux de croissance, parfois à deux chiffres, des pays dits « émergents ». Mais, comme le font remarquer certains économistes, l’économie de ces pays reste fragile et de nombreux obstacles ou difficultés demeurent. Pour François-Xavier Bellocq, « L’émergence, c’est la capacité d’un pays à transformer sa croissance en développement économique et social durable ». La comparaison entre le classement économique mondial de pays comme la Chine, le Brésil et la Turquie et l’indice de développement humain (IDH) de ces derniers illustre cette affirmation. Ainsi, la Chine (2ème économie mondiale) a enregistré des taux de croissance allant de 8 % à 10,2 % entre les années 2000 et 2011 alors qu’elle se place au 101e rang pour l’IDH. Sur la période 2002-2011, la croissance a atteint en moyenne 3,8 % par an au Brésil, qui occupe la 6ème place dans le classement économique mondial mais qui est seulement au 85ème rang pour l’IDH. La Turquie, qui a connu un taux de croissance de 6,2 % entre les années 2000 et 2008 (chute de ce taux en 2009), se place au 90ème rang mondial pour l’IDH.
Lire la suite : Faut-il s’extasier devant les taux de croissance des pays dits « émergents » ?