Les trois crises actuelles, sommes-nous près de leur fin ?
- Détails
- Écrit par Jean-Jacques Perquel
- Catégorie parente: Conjonctures
- Catégorie : Notes de conjoncture
- Affichages : 2114
Hyman Minsky a montré que la croissance entrainait infailliblement une augmentation irraisonnée du crédit et à un moment (le Moment Minsky) le public s’aperçoit que l’on a dépassé les normes valables de l’endettement, la « confiance » disparait, le système s’effondre et c’est la « Crise ». Cette situation préexistait au début du XXIème siècle provoquant des krachs à répétition : crise de l’informatique en 2000/2002, crise des « subprimes » en 2007, crise de l’euro en2009 etc...
En outre le développement remarquable de l’offre de produits industriels crée une situation qui rappelle celle de l’entre deux-guerres : Il y a un surplus de production car on avait fortement investi en fin du siècle dernier et la demande « solvable » ne suit pas. Cela entraîne un ralentissement général des investissements.
En fait grâce à la forte création monétaire qui compense le ralentissement de la vitesse de rotation de la monnaie laquelle est due au manque de confiance entre intermédiaires, la reprise est amorcée aux Etats-Unis, en Grande-Bretagne et au Japon. Mais cette politique a cependant un revers : que va-t-on faire de cette masse monétaire lors de la reprise économique ?
Aussi peut-on actuellement considérer qu’il y a trois crises en cours ou à venir : le manque d’investissements de production, la crise de la Zone Euro et en particulier celle de la France et l’effet mal contrôlé de l’augmentation mondiale de la masse monétaire.
Lire la suite : Les trois crises actuelles, sommes-nous près de leur fin ?
Les Marchés Financiers sont-ils le reflet de la performance économique ?
- Détails
- Écrit par Jean-Jacques Perquel
- Catégorie parente: Conjonctures
- Catégorie : Notes de conjoncture
- Affichages : 2508
Introduction
Il y a essentiellement trois façons d’évaluer une entreprise, chacune ayant de nombreux défauts.
1 L’évaluation par les actifs. Cela consiste à utiliser les prix d’achats des différents biens, créances et dettes corrigés par les amortissements correspondant à des pertes de valeur, mais évalués en hausse pour tenir compte des gains dus à l’inflation ou à des hausses de cours. Cette méthode permet de déterminer la «fair value». Mais les règles d’amortissement des titres varient suivant la nature du placement (titres de patrimoine et de portefeuille. Cela va à l’encontre d’une politique générale (les I.F.R.S) qui voudrait rendre comparables toutes les comptabilités des sociétés.
2 On peut envisager un mode de valeur en escomptant à un taux d’intérêt préfixé, les résultats futurs espérés de la société .La valeur dépend alors du taux choisi et surtout des prévisions de bénéfice de la société.
3 Le Cours de Bourse qui donne une Opinion du Public sur la valeur d’une Société. On doit alors revenir à l’analyse de John Maynard Keynes. Selon lui, le cours de bourse est comparable à un concours de photos de « pinups ». Pour gagner il faut choisir non pas la plus belle mais celle que les autres compétiteurs vont préférer. Keynes ajoute que pour réussir il faut choisir celle que les compétiteurs vont penser que leurs rivaux choisiront et ainsi de suite…
Dans ce contexte on voit que le cours de bourse reflète plus une opinion qu’une réalité économique. Mais pour pousser plus loin l’analyse il nous faut voir comment on a déstructuré les marchés, au risque que le « Cours de Bourse » n’ait plus de sens et comment, par le développement des analyses économique et financière, on a essayé de réparer les dégâts dus à l’évolution des structures.
Lire la suite : Les Marchés Financiers sont-ils le reflet de la performance économique ?
L’Union bancaire européenne va-t-elle rétablir la confiance ?
- Détails
- Écrit par Nadia Antonin
- Catégorie parente: Chronique
- Catégorie : Nadia Antonin
- Affichages : 9805
1. Introduction
La crise des « subprimes » a fortement mis à mal le système bancaire. Dans ce contexte de crise, les banques ont été accusées de tous les maux qui en ont résulté : grave récession, hausse du chômage et dégradation des finances publiques. Comme le souligne Agnès Labye dans un ouvrage collectif intitulé « La guerre des monnaies », toute l’analyse d’Hyman Minsky s’articule autour du rôle des banques « qui n’assurent plus ou mal les fonctions qui sont les leurs, ce qui débouche sur des situations de surendettement et de crise de liquidité ». De son côté, l’Observatoire français des conjonctures économiques a publié une note en décembre 2013 intitulée « Banques européennes : un retour de la confiance à pérenniser » dans laquelle il est rappelé que les banques ont encore à relever d’importants défis liés aux mutations d’ordre réglementaire initiés à l’échelle européenne comme la mise en place d’une union bancaire « qui poursuit un double objectif : d’une part éviter les paniques bancaires dans la zone euro et d’autre part, réduire la corrélation entre les risque souverain et le risque bancaire car les dégradations de note de la dette publique d’un pays augmentent le risque global des banques du pays concerné ».
Lire la suite : L’Union bancaire européenne va-t-elle rétablir la confiance ?
Convulsions sociétales : l’étau se resserre sur la France
- Détails
- Écrit par Daniel Bretonès
- Catégorie parente: Messages
- Catégorie : Messages du Président
- Affichages : 2181
La récente révolte fiscale contre l’écotaxe, du jamais vu depuis le poujadisme des années 1950, révèle la perte de confiance d’une partie de la population vis-à-vis des mesures mises en place par l’exécutif. Le principe du pollueur–payeur est fondé dans son principe, mais s’est heurté dans son application en 2013 à des entreprises aux marges souvent très minces qui ne pouvaient absorber de prélèvements supplémentaires, et à une mise en application manquant de réalisme.
Lire la suite : Convulsions sociétales : l’étau se resserre sur la France