L’écologie, faux-nez d’une idéologie
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1. Introduction
Le concept écologie, (du grec « oikos » la maison et « logos » la science), est apparu en 1866 sous la plume du biologiste et promoteur de la théorie de Darwin en Allemagne Ernst Haeckel, pour désigner « la science qui étudie les rapports entre les organismes et les milieux où ils vivent ».
Dans son ouvrage intitulé « Les relations incestueuses de l’écologie scientifique », Christian Lévêque, chercheur en hydrobiologie, rappelle que « pour le citoyen, l’écologie se résume souvent à la défense de la nature ou à un style de vie. L’écologie, ce sont les Verts, les anti-nucléaires, les anti-OGM, les anti-pesticides, etc., en d’autres termes, tous les empêcheurs de consommer en rond. Le citoyen qui connaît mal l’écologie scientifique croit, de bonne foi, que les discours militants sont cautionnés par la science écologique, ce qui suscite pour le moins une certaine confusion. De fait, l’écologie scientifique se trouve actuellement prise en otage par deux grands courants militants :
Les réseaux sociaux constituent-ils une menace ?
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L’ampleur des émeutes qui ont éclaté en France à compter du 27 juin 2023 révèlent l’emprise des réseaux sociaux. Pour Pierre Brochant, ex-directeur général de la DGSE, les changements de nature de ces émeutes résultent entre autres du « rôle décuplé des réseaux sociaux, devenus à la fois des accélérateurs de concurrence mimétique et des multiplicateurs de transparence en temps réel ».
L’adoption des réseaux sociaux s’inscrit dans la nouvelle tendance que constitue l’« IT consumerization ». Prisé du grand public français depuis la traduction de Facebook en 2008, l’hégémonie du réseau social n’a cessé de croître depuis sa création en 2005. Avec 4,76 milliards de membres en janvier 2023, Facebook est le plus important réseau au monde, loin devant Twitter (1,3 milliards de membres en 2022), LinkedIn (875 millions de membres en avril 2023) ou Google+ (300 millions de membres en décembre 2021). L’utilisation des réseaux sociaux a révolutionné l’usage du Web dans le grand public, et plus spécialement au sein de la « génération Y » ou la «génération Z ».
En France, les réseaux sociaux sont de plus en plus utilisés ces dernières années. D’après le Guide des Réseaux Sociaux 2023 de France Stratégie, on compte 52 millions d’utilisateurs de réseaux sociaux, soit 80,5 % de la population.
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La jalousie au travail : un fléau en France
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Dans son ouvrage intitulé « Le pouvoir ravageur de l’envie », Anne-Elise Raveneau écrit : « Rivalités familiales, convoitise, compétition scolaire, imitation, jalousies professionnelles, … Quand l’envie s’immisce dans notre vie, elle peut faire des ravages ».
L’envie n’est pas la jalousie. Pour La Rochefoucauld, « la jalousie tend à conserver un bien qui nous appartient ou que nous croyons nous appartenir ; au lieu que l’envie est une fureur qui ne peut souffrir le bien des autres ».
Dans un article intitulé « La réticence à travailler plus longtemps en France : les causes profondes dont on ne parle pas » (2023), nous avions démontré qu’au lieu d’être un motif de réjouissance, la réussite a tendance à provoquer jalousie et envie. Ce phénomène social, qualifié de « syndrome du grand coquelicot » ou « « Tall Poppy syndrom » en anglais, éprouve ceux qui ont des dons et des talents. Dans le milieu professionnel comme d’ailleurs dans le système éducatif, on va s’acharner à « couper ce qui dépasse ».
Après avoir évoqué les principales manifestations de la jalousie au travail (« les signaux faibles »), nous examinerons les conséquences de ce fléau.
Les risques liés à l’identité numérique pour l’accès aux services publics L’exemple de FranceConnect
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1. Remarques liminaires : la dématérialisation des services publics
La transformation numérique dans les secteurs marchands est également à l’œuvre dans le secteur public (Yann Algan et al., 2016). Nous observons en effet que, depuis plus de vingt ans, l’administration électronique (« e-administration ») continue son déploiement.
Depuis 1998, les pouvoirs publics ont mis au point plusieurs programmes ou plans afin de développer l’administration en ligne ou administration électronique que d’aucuns définissent comme « l’utilisation des technologies de l’information et de la communication (TIC) par les administrations publiques pour rendre les services publics plus accessibles aux usagers et améliorer leur fonctionnement interne ».
Le mouvement de dématérialisation des services publics commence avec le programme d’action gouvernemental pour la société de l’information (PAGSI) qui débouche notamment sur la mise en place de programmes pluriannuels de modernisation (PPM) et sur la création en 2000 du portail de l’administration, « Service public.fr ».
Le programme PAGSI a été poursuivi avec le lancement du plan ADministration ELEctronique (ADELE) pour la période 2004-2007. L’objectif de ce plan, doté d’un budget de 1,8 milliards d’euros, était de faire de l’administration électronique un levier de modernisation de l’État.
En 2008, le plan « France numérique 2012 » succède au plan ADELE. Il a notamment pour objectif d’accroître l’accessibilité aux sites internet publics, de développer les transactions en ligne, d’améliorer l’interopérabilité entre administrations et d’ouvrir les données publiques (« open data »).
En 2016, le concept initial d’administration en ligne s’est encore élargi avec le déploiement de FranceConnect. Ce dispositif proposé par l’État, qui suit la logique de « l’État plateforme », permet d’utiliser un compte, un identifiant et un mot de passe unique pour tous les services publics en ligne (administration fiscale, caisse d’allocations familiales, mairie, etc.). Dans un article intitulé « L’État plateforme et l’identification numérique des usagers – Le processus de conception de FranceConnect », la sociologue Marie Alauzen écrit : « FranceConnect est un bouton de connexion aux services publics inséré, depuis 2015, sur plusieurs centaines de sites administratifs. Ce bouton, qui pourrait paraître anodin, constitue pourtant la première réalisation d’un projet de modernisation de l’État appelé « l’État plateforme », et s’inscrit dans la lignée des dispositifs administratifs qui ont fait de la figure de l’usager le destinataire privilégié de la modernisation de l’État (Weller, 1998 ; Gélédan, 2016) ».
Après avoir examiné les risques liés à l’identité numérique, nous illustrerons nos propos en évoquant le dispositif FranceConnect.