Les Marchés Financiers sont-ils le reflet de la performance économique ?
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- Écrit par Jean-Jacques Perquel
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- Catégorie : Notes de conjoncture
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Introduction
Il y a essentiellement trois façons d’évaluer une entreprise, chacune ayant de nombreux défauts.
1 L’évaluation par les actifs. Cela consiste à utiliser les prix d’achats des différents biens, créances et dettes corrigés par les amortissements correspondant à des pertes de valeur, mais évalués en hausse pour tenir compte des gains dus à l’inflation ou à des hausses de cours. Cette méthode permet de déterminer la «fair value». Mais les règles d’amortissement des titres varient suivant la nature du placement (titres de patrimoine et de portefeuille. Cela va à l’encontre d’une politique générale (les I.F.R.S) qui voudrait rendre comparables toutes les comptabilités des sociétés.
2 On peut envisager un mode de valeur en escomptant à un taux d’intérêt préfixé, les résultats futurs espérés de la société .La valeur dépend alors du taux choisi et surtout des prévisions de bénéfice de la société.
3 Le Cours de Bourse qui donne une Opinion du Public sur la valeur d’une Société. On doit alors revenir à l’analyse de John Maynard Keynes. Selon lui, le cours de bourse est comparable à un concours de photos de « pinups ». Pour gagner il faut choisir non pas la plus belle mais celle que les autres compétiteurs vont préférer. Keynes ajoute que pour réussir il faut choisir celle que les compétiteurs vont penser que leurs rivaux choisiront et ainsi de suite…
Dans ce contexte on voit que le cours de bourse reflète plus une opinion qu’une réalité économique. Mais pour pousser plus loin l’analyse il nous faut voir comment on a déstructuré les marchés, au risque que le « Cours de Bourse » n’ait plus de sens et comment, par le développement des analyses économique et financière, on a essayé de réparer les dégâts dus à l’évolution des structures.
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L’Union bancaire européenne va-t-elle rétablir la confiance ?
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- Écrit par Nadia Antonin
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1. Introduction
La crise des « subprimes » a fortement mis à mal le système bancaire. Dans ce contexte de crise, les banques ont été accusées de tous les maux qui en ont résulté : grave récession, hausse du chômage et dégradation des finances publiques. Comme le souligne Agnès Labye dans un ouvrage collectif intitulé « La guerre des monnaies », toute l’analyse d’Hyman Minsky s’articule autour du rôle des banques « qui n’assurent plus ou mal les fonctions qui sont les leurs, ce qui débouche sur des situations de surendettement et de crise de liquidité ». De son côté, l’Observatoire français des conjonctures économiques a publié une note en décembre 2013 intitulée « Banques européennes : un retour de la confiance à pérenniser » dans laquelle il est rappelé que les banques ont encore à relever d’importants défis liés aux mutations d’ordre réglementaire initiés à l’échelle européenne comme la mise en place d’une union bancaire « qui poursuit un double objectif : d’une part éviter les paniques bancaires dans la zone euro et d’autre part, réduire la corrélation entre les risque souverain et le risque bancaire car les dégradations de note de la dette publique d’un pays augmentent le risque global des banques du pays concerné ».
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Convulsions sociétales : l’étau se resserre sur la France
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- Écrit par Daniel Bretonès
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La récente révolte fiscale contre l’écotaxe, du jamais vu depuis le poujadisme des années 1950, révèle la perte de confiance d’une partie de la population vis-à-vis des mesures mises en place par l’exécutif. Le principe du pollueur–payeur est fondé dans son principe, mais s’est heurté dans son application en 2013 à des entreprises aux marges souvent très minces qui ne pouvaient absorber de prélèvements supplémentaires, et à une mise en application manquant de réalisme.
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Capital libre, capital dédié et innovation
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- Écrit par Bernard Biedermann
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Modèles de croissance
Les modèles de croissance globaux établissent des fonctions de production dont le stock de capital et le niveau de l’emploi sont les deux principales variables. Plusieurs hypothèses sur la fonction de production précisent la forme de la courbe : rendements marginaux décroissants des facteurs pris séparément, constance des rendements d’échelle, taux de substitution … L’intention des modèles de croissance est d’expliquer et de déterminer les fluctuations et le niveau de production potentiel d’une économie sur la base de ces variables et de différentes hypothèses. Plusieurs modèles théoriques ont ainsi été élaborés dans le cadre des écoles de pensée : classique (Smith, Ricardo), keynésiens (Harrod, Domar), Néoclassique (Solow, Ramsey) et plus récemment les modèles de croissance endogène (Romer). Avec le temps les théories de la croissance se sont développées et affinées par l’introduction de nouvelles variables et par le positionnement des relations entre ces variables. Notamment, l’origine, le rôle et le positionnement dans le temps, du progrès technique, de la connaissance et de l’innovation.