Avis de décès : Michel Roux, notre Vice-président, nous a quitté très récemment
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Michel Roux, notre Vice-président, nous a quitté très récemment. Une bénédiction en l’église Saint Jean-Baptiste de Grenelle a réuni ses proches et amis dont plusieurs membres de l’ANDESE le 9 avril dernier.
Michel, des éloges nombreux sont parvenus au siège de notre association l’ANDESE, depuis l’annonce de ton grand départ. Les qualificatifs te décrivant sont : Ouverture d’esprit, gentillesse, humour, qualités humaines, ami dévoué, un grand monsieur d’une richesse humaine et intellectuelle hors normes.
Aujourd’hui nous perdons un ami, un universitaire et un auteur qui a marqué de son sillon et à sa manière l’économie et a laissé un souvenir fort à tous ceux qui l’ont connu.
C’est dans cette association l’ANDESE, que nous nous sommes connus Michel et moi-même il y a près de 30 ans. Ce furent 30 années de collaboration, d’échanges, de partage constructifs autour de l’économie et de ses réalisations .Tu es devenu un pilier incontournable de notre association que tu as contribué à enrichir et à développer.
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Le management par le négatif en France
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« Le monarque prudent et sage
De ses moindres sujets sait tirer quelque usage,
Et connaît les divers talents.
Il n'est rien d'inutile aux personnes de sens »
Extrait de la fable « Le lion s’en allant en guerre » - Jean de La Fontaine
Le management par le négatif constitue un fléau pour les entreprises et les salariés
Nathalie Dépret, journaliste pour Monster, site d’emploi appartenant au Groupe Monster Worldwide, a publié en avril 2018 un article intitulé « Pourquoi les salariés français sont-ils malheureux au travail ?». Elle écrit entre autres : « Ce n’est pas la joie chez les salariés français. Les études et autres sondages se bousculent pour le prouver ». Elle rajoute : « En 2017, le cabinet de recrutement Robert Half publiait une étude sur les salariés les plus heureux au monde. Résultat : les Français arrivent tout en bas du classement ». De même, une enquête sur les conditions de travail basée sur le ressenti des salariés, publiée en décembre 2015 par la Direction de l’Animation de la Recherche, des Etudes et des Statistiques (DARES), révèle que les Français se sentent plus exposés aux risques psychosociaux que le reste des européens. Jean-François Amadieu, dans son ouvrage « DRH : le livre noir » affirme que « plus d’une personne interrogée sur deux reconnaît que la vie professionnelle exerce une influence néfaste sur son humeur, justifiant déprime ou irritabilité ». Enfin, la journaliste Ingrid Falguy, dans une étude diffusée par « Cadre emploi » en janvier 2015, tente d’expliquer pourquoi « le travail est une source de mal-être » pour les Français. Qu’en est-il de la responsabilité du « mauvais management » dans ce malaise au travail ?
Après avoir expliqué en quoi consiste un management par le négatif, nous en examinerons les conséquences.
Les enjeux et les risques d’une monnaie numérique de banque centrale
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Remarques liminaires
Concernant le concept « Digital Central Bank Currency »/DCBC) », nous avons observé que dans certains rapports et publications, celui-ci était traduit par « monnaie digitale de banque centrale ». Cette traduction est incorrecte. Le Petit Robert rappelle que la recommandation officielle est « numérique » et le Larousse précise que « digital » est déconseillé et vieilli.
L’adjectif digital en français signifie « qui appartient aux doigts, se rapporte aux doigts ». Il est issu du latin digitalis « grosseur d’un doigt », lui-même dérivé de digitus, « doigt ». De ce concept latin, a été tiré « digit » en anglais ayant deux sens : le premier est « chiffre », le second « doigt » et digital, qui signifie « numérique ». En restant dans la même famille de « digital » , il faut remplacer « digitaliser » et « digitalisation » par « numériser » « et numérisation ».
1. Le concept de monnaie numérique de banque centrale
A. La notion de monnaie numérique
Kath Lockett, journaliste à l’Organisation internationale de normalisation (ISO) définit la monnaie numérique comme « un type de monnaie - ou devise – disponible sous forme électronique, contrairement aux objets physiques tels que les pièces ou les billets ».
Contrairement à la monnaie dite « réelle », la monnaie numérique ou cryptomonnaie comme le bitcoin ou la libra par exemple, ne dépend d’aucune banque centrale ou institution financière. Non régulée par une autorité centrale mais gérée par un algorithme complexe, sa valeur évolue en fonction de l’offre et de la demande via des sites internet qui font office de bureaux de change. Le protocole d’échange totalement anonyme est basé sur le réseau « peer to peer » (« pair à pair »). Une transaction bitcoin est basée sur la technique du minage et sur la technologie blockchain. Une fois créés, les bitcoins sont stockés sur le disque dur de l’ordinateur de leur propriétaire dans un porte-monnaie virtuel et peuvent être échangés avec un tiers. Les transactions sont anonymes car les échanges se déroulent sans passer par les banques, les comptes ne sont pas enregistrés et les bitcoins sont transférés directement d’un ordinateur à un autre. Les transactions sont plus rapides et moins onéreuses qu’avec les moyens de paiement traditionnels mais le système bitcoin ne garantit pas la sécurité en cas de perte, de vol ou de fraude. Il s'agit d'un système décentralisé dans lequel les échanges se font directement d’ordinateur à ordinateur sans passer par les banques.
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Le futur des biotech françaises : De la relance à la reconquête
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L’absence d’entreprises françaises parmi celles capables de mettre rapidement sur le marché un vaccin efficace contre le SARS-CoV-2 a surpris les commentateurs qui s’appuient sur leur connaissance du grand groupe mondialisé qu’est Sanofi (36 Milliards € de CA et 7,28 milliards de bénéfice net en 2020). Ils ont été déçus lorsqu’ils ont appris que le vaccin de Sanofi ne serait pas disponible avant 2022 et que l’Institut Pasteur de Lille en partenariat avec le groupe Merck annonçait la fin des essais cliniques de son vaccin expérimental sur le SARS-CoV-2.
Ce sont deux jeunes pousses, l’une allemande « BioNTech » avec Pfizer et l’autre américaine « Moderna » qui ont produit les vaccins innovants à base d’ARN messager (ARN-m) capables de juguler le virus à plus de 94 %. Outre le succès technologique et industriel que représente la mise en production rapide de ces vaccins les retombées sont économiques pour ces deux entreprises et vont se chiffrer par milliards de dollars pour les deux gagnants (15 milliards de dollars de CA supplémentaires générés par Pfizer et Moderna et prévus pour 2021).
Au pays de Pasteur dont les chercheurs François Jacob et Jacques Monod de l’Institut Pasteur démontrent l’existence de l’ARN m en 1961, c’est la stupéfaction. Leurs travaux sont à l’origine du Prix Nobel de physiologie et de médecine qu’ils obtiennent en 1965 avec André Lwoff sur le sujet.
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